Troubles du rythme et luminothérapie

luminotherapie et blues hivernal

Quelques chiffres :

Les troubles du rythme veille-sommeil constituent une pathologie fréquente (11-25% selon les études).

Définition

Les troubles du rythme peuvent être divisés en :

  • troubles intrinsèques comprenant les syndromes de retard ou d’avance de phase du sommeil, le syndrome de libre cours et les rythmes veille-sommeil irréguliers
  • troubles extrinsèques comprenant les troubles issus du décalage horaire et du travail posté ou de nuit.

Dans l’avance de phase, le sommeil survient tôt dans la soirée avec un réveil précoce dans la nuit. Dans le retard de phase, le sommeil survient tard et le réveil est tardif.

Les troubles du sommeil dus au travail posté ont fait l’objet d’une réflexion spécifique. Des critères permettant de diagnostiquer et d’évaluer la sévérité de ces troubles du sommeil dus au travail posté (« shift work sleep disorder ») ont été définis dans l’International Classification Sleep Disorder (ISCD 2005)

Critères diagnostiques :

 

  1. Le patient se plaint principalement d’insomnie et de somnolence excessive
  2. La plainte dominante est chronologiquement associée à la période de travail (généralement de nuit) qui se produit durant la phase habituelle de sommeil
  3. La polysomnographie et le MSLT (multiple sleep latency test = TILE : tests itératifs de latence d’endormissement) montrent la perte du modèle normal veille-sommeil
  4. Il n’y a aucun autre trouble médical ou mental qui puisse expliquer les symptômes
  5. Les symptômes ne répondent pas aux critères d’autres troubles du sommeil causant une insomnie ou somnolence excessive (syndrome jet-lag)

Le diagnostic est évoqué si les critères 1 et 2 au moins sont remplis

Les troubles sont :

  • aigus s’ils durent 7 jours ou moins
  • subaigus s’ils durent de 7 jours à trois semaines
  • chroniques s’ils durent plus de trois mois

Ces troubles sont perçus comme :

  • légers si la dette de sommeil est de 1 à 2 heures par jour
  • modérés si la dette de sommeil est de 2 à 3 heures par jour
  • sévères si la dette de sommeil dépasse trois heures par jour

 

Quelles conséquences sur l’individu ?

Une mauvaise synchronisation du système circadien et/ou une dette de sommeil favorisent le risque d’accident du fait de l’état d’hypovigilance qu’elles entraînent chez l’individu. Le système immunitaire en est également affecté et des pathologies organiques nombreuses comme les pathologies cardiovasculaires, métaboliques, psychiatriques ou encore les cancers trouvent un terrain d’expression privilégié.

Quelles options thérapeutiques ?

Ces troubles, intrinsèques et extrinsèques, peuvent être traités :

  • Par chronothérapie, par un décalage des horaires de lever et de coucher (voir encadré ci-dessous)
  • Par photothérapie, qui consistera ici à exposer le patient à une longueur d’onde spécifique et suffisante en durée et en intensité, le matin pour avancer l’horloge pour traiter un retard de phase et le soir pour retarder celle-ci.
  • La prescription de mélatonine est également envisageable au cas par cas.

Principes de base de la luminothérapie

Principes de base de la chronothérapie