Dérèglement de l’horloge circadienne et troubles du métabolisme

Une association éprouvée

Plusieurs études épidémiologiques ont montré qu’il existe une corrélation entre un sommeil écourté, un dérèglement de l’horloge circadienne et le risque de développer un trouble métabolique comme le diabète.

Une hypothèse audacieuse

Afin d’étudier les mécanismes en jeu dans cette corrélation, une équipe de chercheurs de l’Université de Harvard a voulu tester l’hypothèse selon laquelle une restriction de sommeil combinée à une perturbation de l’horloge circadienne, observable notamment chez les travailleurs postés, peut nuire à la régulation du métabolisme du glucose.

Un protocole expérimental inédit

Des sujets sains ont été soumis à un protocole consistant en une phase de restriction de sommeil à 5,6 heures par 24 heures pendant 3 semaines et en « des journées » de 28 heures de veille sans interruption.
Les mesures réalisées sur ces sujets ont permis d’identifier une altération de la sécrétion pancréatique d’insuline et une concentration anormale de glucose dans le sang, indice d’un diabète de type 2.

La lumière, une option thérapeutique pour le travailleur posté ?

Le manque de lumière peut être à l’origine d’une mauvaise synchronisation de l’horloge biologique. Or les effets de cette mauvaise synchronisation sont multiples qui comprennent une modification du métabolisme. On peut ainsi imaginer en quoi a contrario une exposition à la lumière, sous des conditions d’administration contrôlée, pourrait constituer une réponse bénéfique pour les travailleurs postés, susceptibles de voir leur métabolisme perturbé par des horaires de travail atypiques.

Source : “Adverse Metabolic Consequences in Humans of Prolonged Sleep Restriction Combined with Circadian Disruption” in Science Translational Medicine, 11 avril 2012.